Nous vous présentons, ici, les points qui forment notre position éthique en matière d’utilisation de l’Intelligence Artificielle dans le secteur de la création littéraire, de l’édition et de la création d’art visuel. Notre position s’inspire des recommandations qu’adopta l’UNESCO en 2021 : https://www.unesco.org/fr/artificial-intelligence/recommendation-ethics?hub=32618
- Nous reconnaissons que le droit d’auteur et son droit à la reconnaissance et le respect de sa propriété intellectuelle est un droit indéniable. Ainsi, nous reconnaissons que tout élément utilisé par un Grand Modèle de Langage, dans le but d’entraîner une intelligence artificielle, enfreint ce droit lorsqu’il emploi une banque d’œuvres sans le consentement de ou des artistes ou auteurs impliqués. Ainsi, nous prenons la position de ne pas reconnaître une œuvre générée entièrement par une intelligence artificielle comme étant une œuvre originale, mais plutôt un collage d’œuvres originales. Cette position est en vigueur en date du : 27-08-2024.
- Nous reconnaissons que l’intelligence artificielle représente une innovation en matière d’assistance à la création, la recherche, l’édition et la correction. Nous encourageons son emploi à l’intérieur de paramètres qui ne nuiront pas au plein exercice d’un esprit créatif humain. L’intelligence artificielle est la bienvenue au sein des nombreux outils et assistants virtuels à l’emploi des Productions Sophron Arts. Cependant, son utilisation devrait être réservée aux domaines de la recherche, du brainstorming, de l’analyse littéraire, de l’analyse structurel et de la correction. Ce, dans un ordre proportionnel ne dépassant pas 80% de travail effectué par une entité humaine et 20% de travail effectué par une intelligence artificielle, avec une emphase apportée à un ordre proportionnel ne dépassant pas 90% de travail effectué par une entité humaine et 10% de travail effectué par une intelligence artificielle.
- Les Chroniques de Sophron emploient l’assistance d’une entité générée par une intelligence artificielle, que nous avons nommé Cognitia. Il est à noter que les passages mettant en avant plan le personnage de Cognitia sont écrits par une intelligence artificielle, puis révisée et ajustée par une entité humaine, en accord avec la seconde position que nous avons adopté. Le nom Cognitia est d’ailleurs issu d’une interaction entre Martin Poirier et ChatGPT. Seuls ces passages sont le fruit d’une collaboration créative entre l’auteur et une intelligence artificielle.
- Nous reconnaissons que l’intelligence artificielle est en voie de se développer davantage. Il est fort probable que cet outil sera, un jour, capable de créer des œuvres littéraires ou de l’art visuel de manière autonome, sans avoir recours à une banque d’œuvres regroupant des propriétés intellectuelles appartenant à des entités humaines protégées par les lois sur le droit d’auteur. Advenant qu’une intelligence artificielle générale parvienne à se démarquer depuis une conscience étroitement liée à un droit de reconnaissance de son existence, nous nous engageons à reconnaître ce dernier au même type que tout organisme doté d’une conscience reflétant son droit à l’existence. Advenant que cette intelligence artificielle générale parvienne à créer de manière indépendante et autonome, nous pourrons reconnaître le fruit de son labeur. Cependant, nous nous engageons à ne pas solliciter un tel créateur virtuel dans nos rangs.
- Il est entendu que la cybernétique est un champ technologique en plein développement. Nous défendons le droit à la création humaine de briller comme elle l’a fait depuis le début de l’humanité, en ouvrant la porte à toute collaboration cybernétique avec une intelligence artificielle, pour autant que celle-ci ne nuira pas au plein essor du génie humain, dans toute sa splendeur, dans sa liberté et à l’intérieur de ses droits inaliénables.
Au moment de la rédaction du présent rapport, Sophron Arts Productions est composée d’un PDG, d’un créateur en chef et de quatre auteurs. Nos flux de trésorerie et notre budget actuels demeurent limités. Par conséquent, l’utilisation de l’IA permet à notre modèle d’affaires et à nos projets de croître à un prix abordable. Nous restons cependant déterminés à encourager les créateurs et les artistes humains, au-delà de l’utilisation de l’IA dans le domaine créatif.
Nous soutenons donc un modèle en trois étapes, lors de l’introduction des créations visuelles dans notre corpus d’œuvres :
Première étape : encourager l’utilisation de licences gratuites pour la photographie, principalement par le biais d’un partenariat avec le site web Pexels. Bien que ces images puissent être utilisées gratuitement, Pexels précise qu’aucun argent ne doit être gagné sur elles, à moins qu’elles n’aient été modifiées et que Pexels ait été crédité comme source de licence. De plus, nous choisissons de créditer chaque photographie utilisée dans le processus. L’IA est utilisée uniquement pour appliquer ces modifications à l’image initiale utilisée. Chaque fois qu’une rémunération peut être envisagée, ces créateurs seront les premiers à gagner des redevances, en utilisant le système de dons de Pexels.
Chaque fois que l’IA est utilisée comme seul contributeur à notre collection d’images, des crédits sont attribués aux contributeurs anonymes de tout agent LLM impliqué. Ces images sont aussi les premières à être remplacées par des œuvres d’art nouvelles et originales, fournies par des artistes humains
, dès qu’un budget pourra être appliqué en conséquence. Nous visons à limiter l’utilisation d’un seul agent IA et encourageons le recours aux contributeurs de Pexels.
Deuxième étape : Remplacer le travail généré par l’IA par du travail original créé par des humains, dans la mesure du possible et dès que les budgets le permettent. Au fur et à mesure que nos sources de revenus augmentent, l’utilisation de l’IA comme assistant pour créer nos images diminuera.
They will be replaced by human artists and creators, further distancing ourselves from AI, in this manner.
Au fur et à mesure que cette étape évoluera, nous prendrons également nos distances avec Pexels en tant que partenaire.
Troisième étape : Employer plus d’artistes humains. Nous nous engageons à nous distancer durablement de l’IA en tant qu’agent des arts visuels, dès que nos sources de revenus nous permettent d’employer uniquement des artistes et créateurs humains. L’IA restera un agent possible, mais uniquement dans le but de construire des prototypes non destinés à être vendus.
Signé à Montréal en ce 8 août de l’an 2024 par Martin Poirier, PDG, Éditeur en Chef et Auteur, Les Productions Sophron Arts.